Pointe de Lévis, Québec

Des son arrive au Canada en 1665, Gabriel s’est établi sur la rive sud du St. Laurent connu sous le vocable Pointe de Lévis (opposé la ville de Québec), et commença son apprentissage chez François Becquet. Pour sa part, son jeune frère Jacques, travailla pour Gervais Buisson à Sillery, Québec. Gabriel fut un excellent travailleur et Becquet décida de lui louer une portion de terre sur sa ferme après son terme de trois ans comme engagé. En particulier : « une habitation de 3 arpents de front out il y a maison, grange, étable et hangar, partie défrichée et partie en haute bois. Le preneur s’engage, de son coté, a livrer au Sieur bailleur, le 30 novembre de chaque année, 13 minots de blé, 30 minots de pois, et, a la fin du bail, de laisser le coté de la grange plein de foin, ainsi qu’il est présent. » Le Sr. Becquet afferme aussi « une vache sous poil brun, contre 20 livres de beurre a livre annuellement, ainsi qu’un bœuf et deux jeunes taureaux a condition que Samson lui traine 50 cordes de bois sur le devant de l’habitation. »

 

Maintenant fermement établi, Gabriel poursuivit commencer une famille. Il maria Françoise Durand. Françoise était la fille de Martin Durand et Françoise Brunet de Tour du Châtel, Quimper, en France, situé dans la région de Bretagne. Elle fut née le 29 juin 1656 et baptisée le jour suivant à l’église de St. Esprit à Quimper. Au temps de son mariage Françoise avait seulement 13 ans et était orpheline. Sa mère mourit l’année précédente, soit le 20 juin 1668 suivant son immigration à Québec avec sa sœur ainée, Jeanne. Sa mère avait marié Théodore Sureau à Québec le 8 novembre 1663.

 

Le contrat de mariage de Gabriel et Françoise fut dressé le 21 novembre 1669 dans la maison du beau père de Françoise, Théodore Sureau. La semaine suivante, le 29 novembre 1669, Gabriel maria Françoise à l’église Notre-Dame de Québec. Leur mariage se lit ainsi :

 

Le vingt neuvième jour du mois de novembre, de l’an 1669, après les fiançailles et la publication de deux bans de mariage d’entre Gabriel Sanson fils de défunt Toussaint Sanson et de Catherine Chevalier, ses père et mère de la paroisse de St. Gratien évêché de Lisieux d’une part, et de Françoise Durand, fille de défunt Martin Durand et Françoise Brunette ses père et mère de la ville Quinpercovarrin évêché de Cornouaille d’autre part. Monseigneur l’Évêque leur ayant donné dispense du troisième ban et ne s’étant découvrir aucun empêchement, je soussigné prêtre curé de cette église paroissiale de Québec les y ay mariés et leur ay donné la bénédiction nuptiale selon la forme de notre mère St. Église en présence de Theodore Sureau, Jacques Sanson, Louis Begin, et Simon Rochon. J. L. de Bernieres.        

 

Ayant complété ses 3 ans de travaux selon son contrat, Jacques s’établit sur une propriété qui serait aujourd’hui voisine de l’église de Bienville. Jacques acquit cette pièce de terrain le 25 août 1670, d’Etienne Landron, un marchand de Québec. La propriété était située entre celle de Michel Buisson dit Saint Côme, et Nicolas  Droissy. Gabriel par la suite prendra possession de la terre attenante, et de ce fait les frères viendront côte à côte.

 

Parce qu’il n’y avait pas d’église à Lévis à L’époque, l’abbé Morel fit trois mariages par permission spéciale à la Pointe de Lévis le 26 novembre 1671. Un des ces trois mariages est celui de Jacques Samson et Marie Anne Métru une « fille du Roi » qui était récemment arrivé de France. Marie Anne était la fille de Claude Métru et Jeanne Crisset de la Paroisse de Sainte Marine de Paris. Leur mariage se lit ainsi :

 

Le vingt sixième jour du mois de novembre, de l’an 1671, après les fiançailles et la publication d’un ban de mariage d’entre Jacques Sanson habitant de la cote de Lauzon, fils de défunt Toussaint Sanson et de Catherine Chevalier, ses père et mère de la paroisse de St. Gratien évêché de Lisieux d’une part, et Marie Anne Metru, fille de Claude Metru et de Jeanne Crissot ses père et mère de la paroisse de Ste. Marine de la ville de Paris d’autre part. Monsr. de Bernidres, Grand Vicaire de Monseigneur l’Évêque de Paris les ayant dispensé du second et troisième ban et ne s’étant trouvé aucun empêchement, je Thomas Morel prêtre missionnaire du séminaire de Québec les y ay avec permission solemnellant mariés et leur ay donné la bénédiction nuptiale selon la forme préservé par la St. Église en présence de témoins connus Gabriel Sanson, Michel Bisson de St. Cosme, et Simon Rochon.

   

La famille de Gabriel était grande, comptant 10 enfants. Le septième enfant (le quatrième fils) se nommait Gabriel. Il quitta le Québec pour s’établir à Port Royal, en Acadie, (présentement la Nouvelle Écosse) et débuta la branche acadienne de la famille. Gabriel père, originaire de Normandie en France, fut inclus dans la liste de personnes hospitalisées à L’Hôtel-Dieu de Québec le 11 mai 1690. Il avait 46 ans. Il fut hospitalisé pendant 21 jours et est mort à l’Hôtel-Dieu de Québec le 30 juin 1690. Son veuve se remaria à Québec le 1 février 1699 à Yvon Richard à l’âge de 54 ans. Françoise mourut le 5 décembre 1713 et fut enterrée à Québec.

 

Jacques aussi eu une grande famille, ayant 17 enfants. Le 4 mai 1699, Jacques fut enterré à Lévis. Dans les jours précédents, son fils François, âgé de 14 ans, fut aussi enterré. Peut-être pouvons-nous attribuer ces faits à une maladie ou accident prenant la vie du père et du fils en même temps. La veuve de Jacques vécut plusieurs années avant de se remarier à Claude Philippeaux, un marchand et tailleur en 1710. Elle fut à nouveau veuve en 1713. Marie Anne décéda en 1731 et fut enterrée à Lauzon le 27 mars de cette même année.